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Indulgence Et Derision
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27 octobre 2004

Où il ne se passe rien

Chapitre 2

Ce jour là était un jour comme un autre. Après avoir fait sa toilette et s'être habillée, Patricia avait pris son petit déjeuner dans la cuisine, lequel était constitué d'un bol de café au lait et de trois biscottes tartinées de margarine anti-grolestérol comme d'habitude. Elle avait ensuite consciencieusement lavé son bol, ramassé les miettes puis essuyé la table recouverte d'une toile cirée à motif de grosses fraises.

Elle était ensuite sortie et avait attendu son bus, le 14, qui passait à 8h21 et qui l'amenait directement devant la Jak Cie.

Patricia avait regardé les autres passagers sans y prêter beaucoup d'attention, s'était assise puis avait sorti son Journal de Mots Fléchés Super Géant et avait commencé à remplir la grille sagement. Elle aurait pu mieux observer autour d'elle et écouter les conversations des autres passagers ; un truc un peu rigolo ou inhabituel ou propice à lancer un débat à la pause déjeuner aurait pu se produire et rompre la monotonie du trajet. Mais Patrica Mulloche n'était ni une espionne ni une curieuse ni une blogueuse aussi se fichait-elle comme de sa première culotte de ce qui se passait dans ce bus de la ligne 14. Quelques minutes avant son arrêt, elle rangea son journal et son stylo Bic 4 couleurs et s'avança vers la porte arrière. Le bus stoppa, elle descendit et marcha vers la grande entrée de la Jak Cie.

(Hann comment elle fait trop rêver sa vie hein !)

En entrant dans la pièce qu'elle partageait avec deux autres collègues, elle accrocha son manteau et s'installa à son bureau. Elle sortit de son sac un trousseau de clés et ouvrit un a un ses tiroirs d'où elle sortit plusieurs blocs de papier et quelques dossiers qu'elle posa devant elle, puis elle jeta un bref coup d'œil à la petite pendulette posée sur sa droite et lu 8h52. Encore 8 minutes à attendre les bras croisés, le regard fixé tantôt sur la porte, tantôt sur la pendule.

Patricia soupira et se redressa un peu sur sa chaise.

8h55. Martine et Anne-Marie ses deux collègues entrèrent en papotant. Elles la saluèrent d'un signe de tête, l'une d'elles balança une ou deux banalités sur la météo, les températures, la probabilité que " ils " mettent enfin ou pas le chauffage, puis les deux femmes s'installèrent à leur place et croisèrent leurs bras en fixant elles aussi leur propre pendule posée sur leur propre bureau.

Enfin 9h00.

Rien dans ce début de journée n'aurait pu préparer Patricia à ce qui allait se passer par la suite.

( Tadamm ! Bon ce chapitre était un petit peu chiant et très pauvre au plan péripéties, je le concède. Mais c'était nécessaire. Et on ne se plaint pas, j'aurais pu le faire à la Balzac avec une description détaillée de l'appartement de Patricia, de sa cuisine, le portrait de chacun des autres passagers de la ligne 14 et même la progression de Patricia entre son entrée dans le bâtiment jusqu'à son bureau. J'aurais tout à fait pu.)

 

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Commentaires
L
merci de ton salutaire rappel à l'ordre heidi, je suis et je suis déjà aspirée par la trépidance du rythme de la narration ! :)) Je sens même que Bridget peut s'inquiéter pour son titre quand je vois Patricia.<br /> <br /> Bon dix contre un qu'il y a une pause café à ralonge à 9h. Qui prend les paris ??
P
huhuhu angel, en cure de desintox, hop.
A
Une bombe sur la Jack Cie? Une bombe nucléaire?????<br /> <br /> (pinaise je suis droguée Heidi, ton conte va me sauver!)
A
Et une fois de plus, tout le monde passe à côté de Stendhal... pourtant... dans le genre, c'est ce qu'on fait de mieux !<br /> <br /> Ce qui ne nous dit pas ce qui va arriver à Patricia !
H
A ce que je vois, sur les descriptions balzaciennes les avis sont partagés ! Y'a même des ptits provocateurs dans le lot hein... <br /> <br /> >C3L1M3R0 : ahhhh Flaubert... nan, je ne pourrai jamais faire aussi terriblement magnifique que la mort d'Emma Bovary... <br /> <br /> >Del4yo: j'adore le truc du feuilleton que l'on guette avec délices :-)<br /> Sur le pourquoi d"Eugénie Grandet" je crois que c'est par facilité : facilité d'accès pour les élèves et facilité d'explication de texte car c'est souvent le roman de Balzac préféré des editeurs de manuels scolaires. <br /> Pour leur faire découvrir et si possible aimer Balzac j'envoie plutôt mes trolls vers "La Peau de Chagrin".<br /> Mais c'est souvent compliqué d'amener les élèves vers la littérature classique, au collège du moins, cela nécessite des capacités de lecteurs qu'ils n'ont plus trop... <br /> Heureusement, Harry Potter est arrivé et il va tous nous sauver ! Youpi !
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