Où il ne se passe rien
Chapitre 2
Ce jour là était un jour comme un autre. Après avoir fait sa toilette et s'être habillée, Patricia avait pris son petit déjeuner dans la cuisine, lequel était constitué d'un bol de café au lait et de trois biscottes tartinées de margarine anti-grolestérol comme d'habitude. Elle avait ensuite consciencieusement lavé son bol, ramassé les miettes puis essuyé la table recouverte d'une toile cirée à motif de grosses fraises.
Elle était ensuite sortie et avait attendu son bus, le 14, qui passait à 8h21 et qui l'amenait directement devant la Jak Cie.
Patricia avait regardé les autres passagers sans y prêter beaucoup d'attention, s'était assise puis avait sorti son Journal de Mots Fléchés Super Géant et avait commencé à remplir la grille sagement. Elle aurait pu mieux observer autour d'elle et écouter les conversations des autres passagers ; un truc un peu rigolo ou inhabituel ou propice à lancer un débat à la pause déjeuner aurait pu se produire et rompre la monotonie du trajet. Mais Patrica Mulloche n'était ni une espionne ni une curieuse ni une blogueuse aussi se fichait-elle comme de sa première culotte de ce qui se passait dans ce bus de la ligne 14. Quelques minutes avant son arrêt, elle rangea son journal et son stylo Bic 4 couleurs et s'avança vers la porte arrière. Le bus stoppa, elle descendit et marcha vers la grande entrée de la Jak Cie.
(Hann comment elle fait trop rêver sa vie hein !)
En entrant dans la pièce qu'elle partageait avec deux autres collègues, elle accrocha son manteau et s'installa à son bureau. Elle sortit de son sac un trousseau de clés et ouvrit un a un ses tiroirs d'où elle sortit plusieurs blocs de papier et quelques dossiers qu'elle posa devant elle, puis elle jeta un bref coup d'il à la petite pendulette posée sur sa droite et lu 8h52. Encore 8 minutes à attendre les bras croisés, le regard fixé tantôt sur la porte, tantôt sur la pendule.
Patricia soupira et se redressa un peu sur sa chaise.
8h55. Martine et Anne-Marie ses deux collègues entrèrent en papotant. Elles la saluèrent d'un signe de tête, l'une d'elles balança une ou deux banalités sur la météo, les températures, la probabilité que " ils " mettent enfin ou pas le chauffage, puis les deux femmes s'installèrent à leur place et croisèrent leurs bras en fixant elles aussi leur propre pendule posée sur leur propre bureau.
Enfin 9h00.
Rien dans ce début de journée n'aurait pu préparer Patricia à ce qui allait se passer par la suite.
( Tadamm ! Bon ce chapitre était un petit peu chiant et très pauvre au plan péripéties, je le concède. Mais c'était nécessaire. Et on ne se plaint pas, j'aurais pu le faire à la Balzac avec une description détaillée de l'appartement de Patricia, de sa cuisine, le portrait de chacun des autres passagers de la ligne 14 et même la progression de Patricia entre son entrée dans le bâtiment jusqu'à son bureau. J'aurais tout à fait pu.)