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Indulgence Et Derision
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24 novembre 2004

Où l'on pense à JR

Chapitre 14

Patricia malgré son apparente maîtrise de la situation, se sentait fort confuse. Sa vie bien tranquille et rangée avait pris en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire un tournant radical. Telle Pénélope Joli-Cœur il lui semblait qu'elle pilotait désormais un bolide tout puissant cheveux au vent et bien évidemment ça l'effrayait un peu.

Il lui restait un vœu à faire mais elle voulait reculer l'inéluctable. Une fois qu'elle aurait dit à Kévin ce qu'elle souhaitait, il disparaîtrait à jamais de sa vie. (Et ça, c'était vraiment trop pas facile pour son petit cœur)

- Je n'arrive plus à imaginer ma vie sans voir son sourire charmant, sans entendre sa voix chaude et son rire si merveilleux… Comment pourrais-je continuer sans lui ? se demandait-elle quand le téléphone sonna et l'arracha à sa rêverie romantique.

- Patricia ! dit la voix criarde et sèche d'Olga, venez dans mon bureau immédiatement !

- Oui Olga ! J'arrive tout de suite !

- Vous devriez déjà être là ! Et elle raccrocha brutalement.

Patricia se leva et se rendit sur le champ chez Olga, le cœur battant. Le ton encore plus désagréable qu'à l'accoutumé de la DRH ne lui laissait rien présager de bon. La porte du bureau était grande ouverte et Olga l'attendait assise dans un immense fauteuil derrière son immense table de travail.

- Me voici ! Je suis venue sans tarder, dit Patricia d'une voix douce.

- Fermez la porte et prenez place ! dit Olga sèchement.

Lorsque la jeune femme fut installée, Olga avança son vilain petit museau vers Patricia et ses yeux se mirent à briller. Elle ressemblait à une la grosse araignée digoulasse méchante qui s'apprête à se boulotter une toute petite gentille mouche qui lui a rien fait.

- Patricia... je suis désolée d'avoir à vous dire ce genre de choses (et là tout son visage et son regard exprimait qu'au contraire elle était absolument ravie de ce qu'elle allait dire) mais il se trouve que j'ai eu une discussion avec le Président tout à l'heure et qu'il m'a demandé de sévir sans tarder.

- De sévir à quel propos ? demanda Patricia inquiète.

- A propos de vous et de votre tenue inadmissible depuis ces derniers jours ! répondit Olga triomphante.

- Ma… ma tenue ? Mais voyons Olga ! Je n'ai rien fait de répréhensible ! protesta Patricia.

- HA HA ! Ben voyons ! ! ! s'écria l'autre ivre de rage et de jalousie. Pour qui me prenez vous ? Une idiote ?

- Bien sur que non voyons, je ne me permettrais pas !

- Quoi qu'il en soit, j'ai remarqué votre manège avec M. Eacall et sachez bien que la Jak Cie ne saurait tolérer de tels agissements ! Il n'est certes pas contraire au règlement de l'entreprise que des salariés se fréquentent, mais cela doit se faire exclusivement à l'extérieur des bureaux et cela ne doit en rien générer de problèmes dans l'entreprise.

- Mais…

- Silence ! ! ! Il se trouve que votre... hum... " relation " avec M.Eacall est inadmissible à plusieurs titres ! D'une part c'est votre supérieur hiérarchique, c'est donc contre indiqué , imaginez que pour une raison X ou Y, il vous plaque ! Qui nous dit que vous ne déclencheriez pas un procès pour harcèlement sexuel dans le but de vous venger ! HA ! Quand je vous dis que je ne suis pas une imbécile ! ! !

Elle marqua une pause pendant laquelle sa bouche se tordit légèrement et sa paupière gauche tressaillit plusieurs fois, signe de l'extrême nervosité dans laquelle elle se trouvait.

- D'autre part, reprit-elle , vous n'assurez plus votre service correctement ! Pour un oui ou pour un non, vous filez dans son bureau, vous y restez tous les deux, enfermés à faire je ne sais quelle turpitudes honteuses !

- Mais non Olga ! Mais qu'allez vous imaginez !

- Silence !!! Traitez moi d'affabulatrice pendant qu'on y est ! Je sais très bien ce que vous y faites ! Ou plutôt je l'imagine ! Enfin… hum… hum… bafouilla-t-elle toute rouge, je veux dire que je ne veux pas le savoir ! C'est dégoûtant ! Vous êtes un danger pour cette entreprise Patricia Mulloche, vos collègues se font les gorges chaudes de cette affaire, cela perturbe l'ensemble des services de la compagnie. Il est intolérable que le travail pâtisse de vos histoires de cœur pour ne pas citer une autre partie de votre anatomie ! En conséquence de quoi, Mademoiselle Mulloche, je vous annonce votre licenciement pour faute. Vous finirez la semaine et transmettrez vos dossiers à Sylvette qui s'en occupera jusqu'à ce qu'on vous trouve un ou une remplaçante !

- Je ne crois pas une minute que le Président soit d'accord avec ça ! s'indigna Patricia. Attendez que Kev… que M. Eacall apprenne ce que vous faites Olga !

- M. Eacall ne fait plus partie du personnel non plus, hé hé hé, ricana Olga toute puissante, faisant dodeliner sa choucroute blonde et tournant avec son fauteuil comme JR. Vous pouvez disposer !

La pauvre et presque chômeuse Patricia se leva et sortit, complètement désespérée.

 

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Commentaires
B
même pas peur !!!
A
Mais la salooooooooooooooooooooope.... j'y crois pas.........
P
Moi, je voudrais pas dire, mais avant de gaspiller mon 3° voeu, moi, j'utiliserai les effets du 2° pour riposter vertement à Madame Culotte. <br /> En la menaçant d'un procès pour harcèlement moral, par exemple.<br /> Je la trouve un peu mollassone sur ce coup-là, Patricia
H
Ha ha ! Les spéculations font bon train, c'est rigolo toutes vos idées là !<br /> <br />
I
Désolée, j'ai ouvert une faille spacio-temporelle.
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