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Indulgence Et Derision
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30 juin 2005

Faune pas trop picale

Attention cette note contient plein de mots.

Les boutiques en période de soldes, c’est pas pour les gentils ,c’est comme la jungle ; de grands prédateurs rodent en ces temps troubles et agitées. Tous les coups sont permis, tout est exploitable, plus aucune règle de courtoisie élémentaire n’est en vigueur , c’est la loi du plus fort (de LA plus forte) qui prédomine. Et à ce petit jeu là, certaines sont mieux armées et préparées que d’autres.

Citons tout d’abord la plus inoffensive mais qui tape sur les nerfs quand même: la sylphide. 1.72 m, 46 kilos, 19 ans, le teint frais et hâlé, le pouvoir d’achat de celle qui ne travaille pas pour gagner sa fibre en élastomère et qui dépend encore de Papa et Maman.

Tout lui va, elle se désape sans complexe dans l’allée du magasin provocant :

1) des dévissements de rétines des quelques hommes assez courageux (et veinards) pour ne pas être restés à l’extérieur du magasin

2) des regards noirs plein de rancœur ou d’envie (ou les deux) des malheureuses trentenaires qui à coup de régime carottes râpées et Spécial K tentent d’effacer sur leur ventre et leurs cuisses l’enrobage grassouillet hivernal

et 3)les coups d’œil offusqués et protestations renfrognées des plus âgées type " ah non mais vraiment, déjà qu’avec leur pantalon taille basse on leur voit la moitié du derrière ! J’vous jure ! Ah la la de mon temps blablabla… "

Justement. Cas n°2. La grand mère. Perfide petite femme apparemment sans défense, elle joue de ses fossettes pour amadouer les vendeuses et te gratte ton tour en cabine ou à la caisse. Son arme fétiche prête à servir à la moindre tentative de résistance : la complainte culpabilisante. Et alors que vous venez à grand peine de réussir à vous approcher du portant des – 60% pour entreprendre vos fouilles espérant trouver quelque Graal, voici la petite mamie qui trottine jusqu’à vous, regardant le bout de ses Scholl, serrant son sac contre sa poitrine les coudes bien tendus vers les extérieurs et soufflant comme une bouilloire.

Pif coup de coude, paf un autre, soupirs, pif, paf et la voilà à côté de vous. Pif, paf elle vous éjecte, vous tentez la protestation et c’est là qu’elle vous fait sa figure n°7, directement imitée du regard chat Potté et qu’elle accompagne cette angélique expression d’une complainte chevrotante " ahh c’est pas facile à mon âge vous savez… soupir…c’est très fatigant… soupir…pi avec cette chaleur… vous êtes bien mignonne…soupir ". Là vous marmonnez un " mais je vous en prie " et vous essayez de vous frayer un passage ailleurs.

C’est là que vous tombez sur le spécimen le plus aguerri et cruel de cette faune : la Mater à poussette.

Fière qu’elle est d’avoir su enfanter (ce qui lui octroie d’emblée, et c’est bien normal, une supériorité évidente sur la population des femelles nullipares) elle semble s’appliquer où qu’elle aille un statut de véhicule prioritaire. Celui ci est sans doute né le jour où Nestlé ou Parents* Magazine lui a refourgué à la maternité le sacro saint autocollant " bébé à bord ". [hinhinhin spéciale décicace à Babas mon copain de moua]

Pour la Mater à poussette , point n’est besoin de dire " pardon Madame/ Mademoiselle " ou " excusez moi " pour avancer dans un rayon, un bon coup de roue avant dans la cheville dénudée de l’odieuse personne leur barrant le passage est bien plus efficace. Y’avait qu’à avoir les yeux derrière la tête et se ranger plus vite que ça. Inutile d’avoir à jouer un peu des coudes pour chercher sa taille dans le fatras de chemisiers suspendus devant elle quand il suffit de positionner intelligemment la poussette pour empêcher quiconque d’approcher. Et pour peu qu’il y ait un peu la queue aux cabines d’essayage, il suffit d’enclencher la fonction brise-glace- pare-buffle du véhicule pour fendre la foule puis de foncer en cabine avec la moitié du magasin dans les innombrables compartiments de la poussette, faisant fi des clientes qui poireautaient bien gentiment en leur expliquant " vous comprenez hein, les boutiques avec les petits hannn la la c’est pas facile ".

exterminator3

Pauvre de moi qui n’ai plus 20 ans, pas encore 70 et aucun enfant, c'était perdu d'avance…

*  cette note contient des exagérations généralisatrices totalement excessives qui ne tiennent pas compte du fait qu’il existe pleine de gentilles filles de 20 ans qui ne font pas un 38 et ont le teint blafard, de gentilles grands- mères douces et charitables, et de gentilles mamans avec poussette qui souffrent de l’exiguïté des allées de magasins ou trottoirs et du manque d’accessibilité des boutiques à étage. [mais cette population est beaucoup moins rigolote à présenter con-veu-non-zan :p]

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Commentaires
C
mazette !
P
ouiouiouiouioui, faut faire comme elle dit samantdi, et pis apres tu nous raconte hein. <br /> ..<br /> allez quoi, fais nous un reportage :)
S
Ben t'as qu'à aller dans les rayons de lingerie fine avec des toutes petites micruscules culottes en dentelle qui vont bien aux jeunes fâmes qui n'ont pas encore eu d'enfants et qui ont donc un joli ventre plat et un joli petit cul, et là, pas de mèèèèrrrrees en poussettes ni de vieilles (ou alors que des vieilles dames indignes, et celles-là, elles sont rigolotes)...
C
Heu ! c'est quel magasin pour mater la sylphide ???
Q
Quel courage ! tout ça pour nous faire rire sur le blog……… quelle abnégation, respect !
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